Joseph Abou Rjeily (EMBA03) - Achrafiéh (1975-1990) Mémoires d'un enfant des années de guerre

Achrafiéh (1975–1990) – Mémoires d’un enfant des années de guerre
par Joseph Abou Rjeily (MBA ESA)
Il existe des livres qui racontent une époque, et d’autres qui racontent une vie. Achrafiéh (1975–1990) appartient aux deux catégories.
Dans cet ouvrage profondément humain, Joseph Abou Rjeily, diplômé MBA de l’ESA, consultant en stratégie, revient sur son enfance passée dans l’un des quartiers les plus emblématiques — et les plus meurtris — de Beyrouth : Achrafiéh.
Un témoignage rare sur une enfance en guerre
Né en 1972, Joseph vit ses premières années au rythme des bombardements, des nuits dans les abris, des files d’attente pour le pain et de ces courses quotidiennes derrière le remblai du Musée pour échapper aux snipers de Barbir .
Il raconte, avec une sincérité désarmante :
- l’explosion du stade de Chayla ;
- la mort de voisins et de proches héroïques ;
- les cinq frères Hage tombés les uns après les autres ;
- des amis blessés à vie par des éclats d’obus ;
- la lutte acharnée pour poursuivre ses études malgré un environnement où chaque jour pouvait être le dernier.
Loin d’une approche politique ou analytique, le récit se déploie à hauteur d’enfant, avec une intensité émotionnelle qui rejoint la mémoire de toute une génération.
Achrafiéh : un quartier-personnage
Le livre est aussi un hommage vibrant à Achrafiéh, quartier devenu tour à tour bastion, refuge, ligne de front et cocon de solidarité.
La rue Khalil Salibi, l’Hôtel-Dieu de France, le Grand Lycée Franco-Libanais, le collège Notre-Dame des Anges — autant de lieux qui prennent une dimension quasi mythologique dans la construction de l’identité de l’auteur .
Ces pages redonnent vie à ceux que l’histoire a trop souvent oubliés : les héros anonymes, les familles décimées, les voisins devenus une seule et même famille.
Mémoire, résilience et transmission
Si ce livre parle de guerre, il parle surtout :
- de la résilience des familles ;
- de la solidarité qui sauve des vies ;
- de l’espérance qui subsiste même dans l’effondrement ;
- et du devoir de mémoire, pour que les souffrances d’hier ne deviennent pas les tragédies de demain .
Joseph confie avoir écrit d’abord pour ses enfants — Emma Maria, Karl et Sienna — afin de leur transmettre une histoire que personne ne leur raconte plus.
Un parcours ESA qui éclaire l’écriture
Ingénieur en télécommunications (USJ – ESIB) et titulaire d’un MBA de l’École Supérieure des Affaires (ESA), Joseph Abou Rjeily est aujourd’hui un conseiller en stratégie des télécommunications auprès du Ministre des Télécommunications du Liban.
Son regard analytique, formé à la rigueur académique de l’ESA, se conjugue à une profonde sensibilité littéraire nourrie par la philosophie humaniste et les valeurs de la Révolution française .
Cette double identité — scientifique et littéraire — donne au livre son ton singulier : structuré, sobre, mais traversé d’une émotion brute.
Un acte d’amour pour Achrafiéh et pour le Liban
Joseph décrit son ouvrage comme :
« un acte de mémoire, mais aussi un acte d’amour » — amour pour les siens, pour son quartier, pour un Liban meurtri mais digne .
Achrafiéh (1975–1990) n’est pas seulement une autobiographie :
c’est une contribution essentielle à la mémoire collective, un miroir tendu à notre histoire récente, et un appel à comprendre ce que signifie grandir, survivre, puis se reconstruire.
Disponibilité du livre
Le livre est disponible :
- dans toutes les branches Librairie Antoine,
- en ligne sur le site de la librairie,
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